Nous avons commencé notre voyage au Vietnam par la grande ville d’Hanoï, au Nord du pays. Même si nous avons appris comment dire merci (Kamon), bonjour (Xinh Chao), à Hanoï on nous dit Hello ou Bonjour, Thank you ou Merci, et on nous parle plus souvent en US dollars qu’en Viet Nam Dong !
Nous nous sommes installés dans le vieux quartier, dit quartier des 36 corporations, ainsi nommé car les artisans et les marchands s’y étaient regroupés dans les différentes ruelles au 19ème siècle.
C’est un quartier très vivant, plein de bruits de klaxons, de cris, de marchandes ambulantes avec leur chapeau pointu, de motorbikes, de voitures, de cyclopousses (pour promener les touristes).
Il est très agréable d’y flâner, mais il faut toujours avoir un plan en poche car on s’y perd très vite ! Il faut aussi faire attention à ne pas se faire écraser car même quand le feu est vert pour les piétons tous les véhicules passent et ne s’arrêtent jamais…
On y trouve de tout parmi toutes les petites boutiques ou les marchés, et parfois un petit temple, lieu très calme au milieu du tumulte de la ville…
Les maisons sont très étroites mais allongées (ce sont les « maisons-tubes »), avec anciennement la boutique devant et les pièces de vie derrière.
Nous sommes allés vers le quartier Ho Chi Minh, malheureusement le mausolée où il repose n’était pas ouvert.
Nous avons par contre vu la maison en pierre qu’il avait fait construire près du palais présidentiel (ancien palais du gouverneur de l’Indochine française), et où il a vécu 4 ans,
puis la maison en teck où il a vécu jusqu’à sa mort, avec sa chambre, son bureau.
Nos pas nous ont mené vers le temple de la Littérature, première université du Vietnam, construite au 11ème siècle, enseignant le Confucianisme. On y trouve les stèles anciennes de 80 lauréats, des portes anciennes séparant les différentes cours, symboles de progression des élèves, et le temple.
Nous nous apercevons que les temples sont ici très différents des temples de Thaïlande et du Laos, avec une influence chinoise très marquée.
Un endroit très intéressant est le musée de l’éthnographie, qui raconte les 54 ethnies qui peuplent le Vietnam, avec dans le parc des maisons reconstituées où l’on peut se promener. Difficile par contre de retenir les particularités et costumes de chaque ethnie !
Nous sommes bien sûr allés aussi dans le quartier français, où certaines avenues rappellent Paris. On trouve encore des maisons coloniales, plutôt bien restaurées (on en voit d’ailleurs dans d’autres quartiers de Hanoï), des boulangeries, des grands hôtels.
Nous avons visité la prison centrale, où les français enfermaient les opposants vietnamiens avant 1954 (les conditions font froid dans le dos), puis les Vietnamiens les pilotes américains (qui sont présentés comme ayant été très bien traités, vérité ou propagande?). Visite très intéressante et émouvante.
Hanoï c’est aussi les lacs : le petit lac entre quartier français et vieux quartier, qui abrite un joli temple et qui s’anime à toute heure de la journée, entre sportifs qui font le tour, amoureux qui s’y prennent en photos, vietnamiens âgés qui jouent ou qui font leurs étirements, enfants qui s’amusent.
Il y a un plus grand lac au-delà du quartier Ho Chi Minh, et des parcs idéaux pour courir un peu en dehors de la pollution et des voitures. C’est aussi le Fleuve Rouge que nous sommes courageusement allés voir malgré une pluie battante, en empruntant le pont anciennement Paul Doumer, datant de 1908.
En résumé Hanoï c’est une multitude de sensations mêlées et il faudrait des jours et des jours pour tout découvrir… Mais il faut déjà repartir. Alors pour clore ces quelques jours nous sommes allés voir un spectacle de marionnettes sur l’eau, art millénaire qui est né dans les rizières pour distraire les paysans après leur journée. De multiples petites histoires mêlant légendes et vie quotidienne, un régal !
Loriferne
Pour l’avoir visité, vous n’avez rien perdu en ne voyant pas le mausolée de l’oncle Ho ! Cette culture de la personnalité n’apporte rien surtout quand on voit comment se comportent ses successeurs….
Laurence
Quel contraste tout ce tumulte !
J’aime assez la symbolique des petites cours comme progression dans la vie étudiante. Ce doit être agréable pour se retrouver, plus calme que nos immenses cours, par contre cela ne favorise pas l’échange entre élèves.