Après avoir testé le voyage en camion nous souhaitions connaître de nouvelles aventures dans les transports. Nous avions entendu parler d’un train reliant Sucre à Potosi. Et vu les descriptions nous ne pouvions que tenter l’aventure.
Nous nous rendons donc à la gare de Sucre qui se nomme El Tejar, en collectivo ce qui nous permet de redécouvrir ce mode de transport très pratique et peu cher. Nous y rencontrons le chef de gare auprès de qui nous réservons cinq places pour le prochain train trois jours plus tard. Il est très content de nous voir et nous demande d’être présent à 7 heures pour un départ à 8 h. Il faut savoir que le train circule les lundi, mercredi et vendredi dans le sens Sucre Potosi et les autres jours, hors dimanche dans le sens inverse.
Le lundi suivant nous nous rendons donc pour 7 h avec toute la petite famille et les sacs. Déjà un bon nombre de personnes attendent le départ avec pour patienter des marchandes de bonbons, de pains et de boissons diverses.
Quelques minutes avant le départ prévu nous voyons arriver notre moyen de transport qui est en fait un bus sur rail. Il n’y a que 26 places assises mais avec la magie bolivienne nous arrivons à tous rentrer, les enfants sur les genoux et les retardataires debout dans l’allée. Le poste de commande ressemble plus à celui d’un bus qu’à celui d’un train. Il y a un volant, des pédales d’accélération, de frein et d’embrayage et un levier de vitesse. Une vraie voiture.
Nous partons donc pour notre voyage de 7 heures. Nous nous engageons dans les paysages magnifiques. Très rapidement nous ne voyons plus une seule route. Des gens descendent ou montent à la demande au beau milieu de nulle part.
Nous faisons une halte dans une gare au milieu de la montagne. Nous en profitons pour déguster de délicieuses papas rellenas (galettes de pomme de terre fourrées avec des légumes).
Le train serpente dans la montagne avec ses quelques arrêts pour prendre des passagers. C’est magique.
Il s’arrête parfois et l’agent qui s’occupe du contrôle des billets descend pour dégager la voie des cailloux qui l’encombrent suite aux éboulements. Il ralentit également très régulièrement afin de laisser le temps aux différents animaux (vaches, ânes, zorros, …) de ne pas se faire écraser.
Au bout du voyage nous retrouvons la civilisation avec la ville de Potosi. Les faubourgs que nous traversons ne donnent vraiment pas envie d’y séjourner. Une très grande misère y règne. L’économie de cette ville est pratiquement entièrement tournée vers les mines d’argent et périclite de plus en plus.
Elle fut l’une des plus grandes villes du monde au XVIIème siècle avec 250 000 habitants. Elle produisait la monnaie pour l’Espagne car la montagne qui la surplombe, le Cerro Rico, regorge d’argent. Plus de huit millions d’indigènes y sont morts pour extraire et transformer cet argent. Il se dit qu’il serait possible de construire un pont en argent entre Potosi et l’Espagne avec tout le minerai qui a été extrait mais également un pont dans l’autre sens avec les os des morts. Une très belle visite de la maison de la monnaie, en français s’il vous plaît nous fait découvrir beaucoup de l’histoire de la ville et des conditions de vie des esclaves indigènes.
La ville est classée au patrimoine mondial de l’Unesco, grâce à ses petites rues très agréables et à son histoire.
Nous la parcourons finalement avec beaucoup de plaisir malgré le froid qui y règne. Nous sommes en effet à plus de 4000 m d’altitude. Les églises sont très belles mais ouvertes qu’à partir de 6 h du soir, ce qui limite les visites.
Les enfants en profitent pour travailler bien au chaud.
Après ce court séjour nous quittons Potosi pour aller découvrir la région des Salars depuis la ville de Tupiza.
Stawarz Michel
Bien le bonjour au reporter(aux reporters) et bravo pour votre description très attrayante, et vos photos correspondantes très intéressantes. Ce fut un instant de très bonnes informations. Félicitations encore.
sicevou
On comprend mieux les épaisseurs de vêtements, ce n’est pas pour le folklore mais pour se protéger du froid !!
Pascal
Question pour Anael : c’est quoi un zorro(s) ?
Merci pour tes explications.
Arno et Vero
Ben c’est un renard des Andes !
Anaël
Gwen
Courageux ces enfants tout de même!
Gwen
Moi ça me fait penser aux bus africains!c est incroyable mais tellement charmant!!! Non mais avec ces altitudes vous allez faire blanchir tous les dopés á l EPO!!!et les poches pleines!!!! Etables nous y sommes passés dimanche tout à côté! Grosse pensée pr vous sur le sentier des douaniers mais avec bcp moins de denivelé!
Daddy et Bonne Maman
Ca me rappelle les bus indiens ! Mais là les femmes ne sont pas à l’avant du bus !
Bises
Bonne Maman et Daddy
Guillaume
Moi je vais quitter la ville d’Etables pour aller découvrir la région de Rennes… Ça le fait moins non ?
Grosses bises.