Bienvenido a Buenos Aires, capitale de l’Argentine, très grande ville où nous passons nos derniers jours dans l’hémisphère Sud et aussi nos derniers jours de ce grand voyage.
A Buenos Aires, on ne se sent pas vraiment en Amérique Latine : l’Argentine a accueilli tant d’européens à la fin du 19ème siècle et durant une grande partie du 20ème siècle, en particulier des italiens et des espagnols, que nous ne dépareillons pas ici. C’est aussi un peu le cas dans beaucoup d’endroits d’Argentine, d’autant plus que les populations indiennes qui étaient présentes au départ ont été pour une grande partie décimées.
C’est une ville très cosmopolite, où il fait bon flâner dans les différents quartiers. La pluie nous y accueille mais ensuite nous retrouvons le printemps et ses odeurs de fleurs.
Buenos Aires regorge de parcs où les enfants, petits et grands, peuvent jouer, et où les portenos (habitants de Buenos Aires) viennent prendre leur repas le midi, lire le journal, ou tout simplement rêver.
Nous trouvons très vite le glacier Freddo, très différent des glaciers du Sud de la Patagonie… et ne manquons pas de goûter aux spécialités locales (notamment la glace au Dulce de Leche!).
Nous nous régalons aussi d’empanadas, qui nous ont décidément accompagnés dans toute l’Amérique du Sud !
Nous découvrons le quartier de la Recoleta, plutôt chic, où l’on se croit dans Paris (cette ville était surnommée le Paris de l’Amérique du Sud).
Nous faisons un pélerinage au cimetière de la Recoleta, sur la tombe d’Eva Peron, première femme du président Juan Peron (élu en 1946), et qui reste une figure encore très aimée, voire idolâtrée, des argentins. Ce cimetière est un dédale de caveaux, véritables monuments.
Il y a le quartier central, très vivant, où nous avons un appartement, et où nous nous promenons dans les rues piétonnes. Il y a souvent des petits groupes qui jouent de la musique, sous les yeux de tous !
Là se trouve la place de Mai (plaza de Mayo), où ont lieu toutes les manifestations importantes du pays, devant la Casa Rosada, maison présidentielle.
Cette place est célèbre dans le monde entier pour les grand-mères qui y ont défilé durant des années, afin de retrouver leurs petits enfants. Ces enfants des « desparecidos », disparus durant la dictature militaire et la terreur (1976-1983), avaient été enlevés et confiés aux familles des militaires. Les grand-mères ont obtenu gain de cause et les responsables ont été jugés ces dernières années.
Sur la place se trouve la cathédrale, avec la tombe du général San Martin, grand libérateur de l’Argentine en 1816, et libérateur de plusieurs autres pays d’Amérique du Sud, veillée en permanence par deux gardes.
Nous ne manquons pas d’aller voir le quartier de San Telmo, initialement le quartier chic, déserté fin 19ème au moment des grandes épidémies, et où les immigrants se sont ensuite entassés comme ils pouvaient dans les maisons. C’est ensuite devenu le quartier des antiquaires.
Il persiste aujourd’hui de belles maisons, qui sont peu à peu rénovées, et une ambiance bien agréable entre antiquaires, boutiques de créateurs, petits marchés et rassemblements divers le week end (ici, de belles vieilles voitures!!!).
L’esprit de Mafalda souffle aussi par ici…
Un peu plus loin, au bord de l’eau, se trouve le quartier de la Boca, où les italiens travaillant au port se sont installés et ont construit des maisons en tôle ondulée ou en bois pour se loger. Un artiste natif de la Boca a proposé il y a longtemps de peindre les maisons, et quelques rues sont ainsi très colorées.
Ces quelques rues sont très touristiques, mais dès que l’on s’éloigne on rencontre un quartier plutôt pauvre et des maisons qui tiennent comme elles peuvent ! C’est tout le paradoxe de Buenos Aires (et de beaucoup de grandes villes…).
Nous y voyons un spectacle de tango, danse qui est née dans ce quartier, de la nostalgie du pays laissé.
Par hasard nous tombons sur un défilé de mode. On nous dit même que Jean Paul Gautier est là mais nous ne le voyons pas !
Enfin, pour faire vraiment comme tous les portenos le dimanche, surtout quand il fait beau et chaud, nous prenons le train pour aller à Tigre, ville à 30 kms, sur le delta du Rio de la Plata. Beaucoup de portenos ont des résidences secondaires sur le bord de l’eau.
Nous prenons le bateau public qui dessert toutes les petites îles et maisons, ce qui nous permet de profiter du paysage.
Nous descendons dans une des îles pour pique niquer et nous nous promenons sur les petits chemins, entre les bras du fleuve, au milieu des jolies maisons. C’est une promenade bien agréable, surtout quand on sait que l’on va bientôt retrouver l’automne…
Il ne nous reste plus qu’à manger une dernière fois au restaurant, avant de préparer nos bagages pour le grand retour …
Nous vous raconterons cela dans les jours qui viennent et vous parlerons aussi de la très bonne cuisine argentine, afin de vous mettre l’eau à la bouche avant de vous inviter à venir y goûter !
Michel Desbruyères
Savez vous que San Martin a été en exil en France et qu’il a vécu dans notre quartier de Grand Bourg? Il me semble qu’une place porte le nom de Grand Bourg et que l’o a fait une copie de la maison d’Evry sur la place . A Evry c’est maintenant un monastère mais on peut toujours voir le salon de San Martin qui a été la chapelle des soeurs.
Il y a souvent des délégations d’Amérique Latine et des tas de plaques sur le portail.
Bon retour
Arno et Vero
Bonsoir Michel,
Eh non, nous ne savions pas qu’il avait vécu par chez toi!
Nous savions par contre qu’il était mort à Boulogne sur Mer, en exil.
Merci beaucoup pour tes précisions et à très bientôt
Les tagarins