Arequipa, la deuxième ville du Pérou

Après nos mésaventures à Paracas, nous avons quitté la côte pour rejoindre Arequipa (pas loin d’un million d’habitants), située à 2350 mètres d’altitude, au Sud du pays.

Pour y arriver, nous avons fait un long voyage en bus (départ de 11h30 à Paracas, arrivée à 2h30 du matin…). Les paysages traversés durant la journée étaient désertiques et nous avons longtemps longé la côte avant de voir le soleil se coucher sur le Pacifique.
Nous avons découvert le lendemain matin cette charmante ville, elle aussi inscrite au patrimoine mondial. Elle est entourée de hautes montagnes : le Misti, volcan de 5800 mètres, et le Chachani, au sommet glacé, de 6075 mètres. Lorsque nous nous promenons nous les apercevons qui dominent la ville, c’est majestueux!

Arequipa est appelée la “Ciudad Blanca”, à cause de la pierre qui constitue les édifices, le sillar, pierre volcanique. Les maisons et les nombreuses églises sont blanches mais aussi pour certaines peintes de couleurs vives. La ville a été plusieurs fois victime de tremblements de terre parfois destructeurs, et l’architecture a évolué en fonction.
Comme à Lima et dans les autres grandes villes du Pérou nous retrouvons la Plaza del Armas, toujours très animée, où les gens viennent s’asseoir et nourrir les nombreux pigeons.

Il y a souvent de la musique, des manifestations de tout type ou des danseurs (ici des gens de la région de Colca qui collectent de l’argent pour les victimes du tremblement de terre tout récent).

Il y a aussi le marché central, qui rappelle celui de Lima, et où nous pouvons aussi manger dans des petites cantines un ceviche (le poisson cru mariné) ou des poivrons farcis, une des spécialités d’Arequipa.

La ville regorge d’églises et de musées à voir. Nous avons cependant fait un choix pour ne pas décourager les enfants…
Un des musées très intéressant est le Museo de Santuarios Andinos, situé dans une très jolie maison coloniale.

Il raconte l’histoire de Juanita, jeune fille inca sacrifiée au 15ème siècle, sur le sommet de l’Ampato, afin de calmer les Dieux après l’éruption du Misti. Sa momie a été découverte en 1995, dans les glaces de l’Ampato, à 6300 mètres d’altitude. Elle est extrêmement bien conservée à cause du froid, et quantités de choses ont été découvertes dans sa tombe. La visite en français nous a permis d’apprendre plein de choses sur cette civilisation et sur les sacrifices (brr…). Nous pourrons vous en raconter plus à notre retour si cela vous intéresse (pas de photos dans le musée, désolés!)

L’endroit à ne pas manquer est le Monasterio de Santa Catalina, véritable village dans la ville, fondé en 1580 par une riche veuve qui prit le voile et fit don de ses richesses à l’Eglise.

L’édifice n’a été ouvert au public qu’en 1970 et est donc resté fermé pendant près de 400 ans. On s’y promène pendant plusieurs heures, au milieu de cloîtres et de ruelles colorées.

Les anciennes cellules des religieuses sont spacieuses. Il y a encore des religieuses qui y vivent mais qui logent dans un bâtiment à part.

Il y a beaucoup d’autres églises et l’on dit qu’Arequipa est la ville la plus religieuse du Pérou. Nous ne les avons pas toutes visitées, mais nous en avons vu un certain nombre et nous nous sommes promenés dans des cloîtres abritants aujourd’hui des magasins.
Arequipa est également riche en demeures coloniales et nous avons visité la Casa de Moral, maison coloniale typique transformée en musée.
Ces maisons construites autour d’un patio sont magnifiques et nous font beaucoup envie!
Arequipa est aussi la “capitale” de la laine d’Alpaga.
En cherchant des pulls en laine nous avons pu voir la fabrication de la laine et croiser ces charmants petits animaux au poil extrêmement doux et chaud.

Nous nous sommes bien plus dans cette jolie ville, d’autant plus que nous avons trouvé un hostel très bien situé, avec une terrasse sur le toit nous permettant de prendre notre petit déjeuner avec une superbe vue sur la ville et les montagnes.

Nous sommes en hiver mais dans la journée c’est le plein été ici, il faut par contre mettre sa laine (d’Alpaga!) le soir.
Il faut quitter Arequipa et nous partons de nuit vers Cuzco, toujours plus haut, (3300m), pour plonger dans l’histoire des Incas…